Il y a bien longtemps de cela, existait dans une petite partie de la France, un village merveilleux appelé"Bisous-bisous".
Ho! Ne croyez pas qu'il était pour cela plus beau, plus riche ou plus grand que tous les autres aux alentours, NON!
Mais ce qui faisait son attrait, c'était la gentille de ses habitants, en effet, jamais de mémoire d'elfe, l'on n'avait pu voir un "Bisous-bisouxois" mécontent,fâché ou malade,de plus ils restaient jeunes et beaux, beaucoup plus longtemps, que les habitants des villages avoisinants. Certains disent même que ce village existerait toujours.
Certains chuchotaient dans les chaumières que leur secret résidait dans le fait que le Père Noël avait, un vingt quatre décembre, aidé une mamy à terminer de garnir son sapin de Noël.
Il trouva la mamy si sympathique, qu'il décida de lui confier en secret: " un moyen fort agréable de se montrer à chacun un attachement mutuel". Celui-ci consistait à se donner une pression spontanée des lèvres de l'un sur la joue de l'autre et vice-versa, et curieusement, ce geste avait pour effet de réchauffer le coeur.
C'est pourquoi, depuis tout ce temps, la communauté entière appelait cette marque d'affection le "bisous-bisous". Personne n'en manquait, chacun avait droit à ces câlins quotidiens. Adultes comme enfants se réjouissaient à l'idée de perpétuer une aussi plaisante coutume.
Et la vie des Bisous-bisouxois se déroulait paisiblement jusqu'au jour où...
Sur la place du village, s'était arrêtée une vielle roulotte, de celle-ci sorti un bonimenteur au visage lugubre et froid. Il criait à qui voulait l'entendre, qu'il se préparait une disette de"bisous-bisous " et que c'était dans l'intérêt de chacun d'être économe, s'il voulait en profiter encore longtemps.
Les habitants commencèrent donc à se montrer avares dans le don de leurs démonstrations affectives et voilà que la prophétie du bonimenteur se réalisa; on assistait bien à une disette de bisous-bisous et la situation se dégradait.
Certains tombaient malade, d'autres avaient trouvé le truc, pour ne pas se faire face et avoir à se donner le bisou ancestral, ils se lançaient des piques. Quelle tristesse, les villageois si rayonnants auparavant, ressemblaient à des ombres ambulantes, les gens étaient aigris, les
commérages, les querelles et les disputes allaient bon train.
Cela ne pouvait plus durer ainsi, il fallait faire quelque chose! La volonté, de certains habitants, à voir tout redevenir comme avant, fit apparaître un jour de printemps, une belle dame, toute lumineuse de sagesse. Elle se plaça au beau milieu du village, elle ouvrit une grande malle de laquelle s'échappèrent de petites bulles dorées.
La dame plongeait ses bras dans la malle et ramenait ces petites sphères, qu'elle envoyait à tous les villageois. Les bulles, venaient, par brassées, s'éclater sur les joues de la population. L'effet était identique à celui du "bisous-bisous " et plus elle plongeait ses mains dans la malle, plus il y en avait.
Il n'y eu plus jamais de disette de bisous-bisous, car les villageois comprirent que plus ils donneraient de bisous-bisous " plus ils en recevraient.
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